Toutefois, rapidement, la psychologie et les comportements du mangeur se sont imposés à moi, et de toute évidence, il me manquait des clés pour ouvrir des portes. S’intéresser à l’assiette, oui bien évidemment, d’autant qu’en pédiatrie les besoins sont si particuliers… mais la tête du mangeur, ses ressentis, ses vibrations, n’est-ce finalement pas là que se situe le début de l’histoire alimentaire de chacun d’entre nous ainsi que les prémices des relations au monde qui nous entoure ?
De formations en formations, de séminaires à des centaines (encore plus en fait !) d’ouvrages et d’articles sur le sujet, étudier, accompagner, comprendre et faire évoluer les comportements alimentaires et notamment celui des enfants a été une évidence. J’avais mis les pieds dans ma 2ème passion après la pédiatrie : les comportements alimentaires !
J’ai donc décidé tout naturellement de dédier ma pratique aux familles et aux enfants, les tout petits comme les plus grands en alliant les aspects comportementaux à la nutrition.
En parallèle de mon passage dans le secteur hospitalier, où j’ai eu la chance de prendre en charge, en équipe pluridisciplinaire, des enfants dans des situations pathologiques à la fois courantes et aussi tellement particulières, mon activité en cabinet m’a permis d’accompagner de très nombreuses familles en grandes difficultés voire en grande souffrance avec le quotidien alimentaire de leur bébé, de leur enfant, de leur ado… C’est pourquoi, je me suis chargé d’une mission, nutritionniste trouble du comportement alimentaire afin de remédier et d’aider le plus de famille possible !
Puis, les années passant, force est de constater que je croise de plus en plus :
– d’enfants avec des difficultés alimentaires, plus ou moins importantes, qui empoisonnent la vie familiale et sociale…
– des papas et des mamans stressés, fatigués, épuisés de lutter au quotidien
– des relations intrafamiliales détériorées dans le contexte des prises de repas ou au minimum lorsqu’il s’agit de parler d’alimentation
– des papas et des mamans de plus en plus inquiets sur la qualité de l’alimentation
– des tonnes d’idées reçues, d’injonctions véhiculées par les multiples réseaux sociaux, médias, famille, professionnels peu formés… qui participent à la cacophonie, a des pertes de repères importantes et a l’impression d’être encore et toujours un mauvais parent perpétuel.